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93. Un amour de fée ( 17/...) : Chapitre 20

 

Chapitre 20 :
La Princesse et le fils de l’Ambassadeur
papillon
 
Mariana se demandait souvent ce qui l’avait poussé à accepter. Ah oui, elle s’en souvenait. C’était une jeune fille à la superbe chevelure rousse. Celle là-même, assise en face d’elle, qui essayait de garder son sérieux pour aider au mieux Mariana dans son apprentissage. Devenir une fée n’était de la tarte ! n’arrêtait pas de se dire Mariana ! Hanaelle lui avait transmis un peu de sa magie pour lui permettre de devenir une fée, ce qui l’avait affaibli pendant quelques heures, mais elle avait vite repris du poil de la bête et se concentrait pour ne pas rire des échecs de Mariana. Mariana avait été bonne élève. En moins d’une semaine, elle avait réussi à assimiler la plupart des us et coutumes des fées. Ce qu’elle savait déjà sur le sujet n’était pas si erroné que ça. Les rencontres entre humains et fées n’étaient pas aussi rares que l'on le pensait et duraient depuis des siècles. Mariana avait en revanche quelques petits problèmes au niveau de la pratique, qui s’était révélée plus ardue que prévue. Cela faisait des jours qu’elle essayait en vain de faire apparaître ses ailes. En effet, chaque fée porte en elle ses ailes. De sa personnalité, de son imagination et de son tempérament dépendront ses ailes : leur forme, leur couleur… Mais pour l’instant, elle n’avait réussi qu’à en faire apparaître des minuscules, des ratés qui mettaient le sérieux d’Hanaelle à rude épreuve. Hanaelle lui donna un conseil : penser à quelque chose d’agréable… Ce fut un nouvel échec et Hanaelle ne put se retenir plus longtemps. Son rire cristallin s’envola dans la pièce. Mariana, furieuse, la regardait mais son rire étant communicatif , ne voilà pas Mariana riant, elle aussi, à gorge déployée. Le fou rire passé, elles se remirent au travail. Hanaelle laissa Mariana s’entraîner et retourna à son plan du palais. Elles l’avaient dessiné ensemble et avaient placé tous les passages secrets que connaissait Hanaelle. Elles avaient même dressé une liste des pièces à visiter en priorité. Hanaelle se penchait maintenant sur les blancs, les pièces inconnues… Mariana de son côté cherchait une pensée agréable. Mais son esprit était obnubilé par Anauel. Elle aimerait tant le revoir… Accompagné d’Oran, il était arrivé devant la porte de l’appartement. Il sonna plusieurs fois mais personne ne répondit. Il essaya d’entrer, la porte s’ouvrit. D’un regard, Oran comprit qu’il devait monter la garde. Anauel entra en trombe pour trouver Mariana dans le salon debout, les yeux fermés, les poings serrés, répétant tout bas : quelque chose d’agréable, quelque chose d’agréable… Il était juste en face d’elle et la regardait. Il ne pouvait pas la quitter des yeux. Qu’elle était belle ! Il n’osait la toucher mais ses mains l’effleurèrent. Elle avait l’impression qu’il était juste à côté d’elle, elle ressentait sa présence… Dans un murmure, elle prononça son nom. Tout à coup, de magnifiques ailes translucides aux reflets d’argent apparurent. Elles se déployèrent derrière Mariana. Comme dans un rêve, elle eut l’impression qu’il l’étreignait. Il ne résista et l’embrassa. Ses ailes se déployèrent. Deux grandes ailes dont les reflets grisés s’étaient quelque peu assombris… Le temps semblait s’être arrêter. Il relâcha son étreinte et disparut. Mariana ouvrit les yeux, elle se trouvait seule dans la pièce. Elle éprouvait une sensation bizarre comme si elle avait vécu un rêve éveillé. Anauel était à présent aux côtés d’Oran qui ne l’avait pas vu revenir. Il referma la porte et frappa. Même s’il ne comprenait pas son attitude, il se tut. Mariana se dirigea vers la porte, c’est alors qu’elle s’aperçut que ses pieds ne touchaient pas le sol mais qu’elle volait. Elle volait ! Anauel cogna à nouveau. Hanaelle entendit les coups sur la porte et se dit que Mariana était tellement concentrée qu’elle n’avait pas dû les entendre. Elle sortit de la chambre et entrevit Mariana qui semblait flotter dans les airs. C’est alors qu’elle distingua deux magnifiques ailes translucides aux reflets d’argent. Elle lui sauta aux coups. Des cris de joie retentirent dans l’appartement :
-         Mariana, tu as réussi, tu as réussis… Mais, dis-moi à qui as-tu pensé ? demanda-t-elle avec un sourire coquin.
Elle n’avait pas besoin d’une réponse. Elle savait. Elle l’avait toujours connu seul, sans attache, simplement préoccupé par le bonheur de sa petit protégée. Elle le considérait comme son deuxième père. C’était vrai qu’il était pas mal, pensa-t-elle en riant. Des coups renouvelés interrompirent sa réflexion. Elle ouvrit la porte : Anauel se trouvait devant elle, mais elle
n’aperçut pas Oran. Elle le tira par le bras comme une gamine pour lui montrer la réussite de Mariana. Oran qu’on avait oublié sur le pas de la porte avait décidé de les suivre. Il ne pouvait détacher son regard de cette chevelure rousse qui lui rappelait tant de choses… Mariana sourit à Anauel et de légères rougeurs colorèrent ses joues. Il lui rendit son sourire. Hanaelle n’avait pas encore vu le jeune homme, contrairement à Mariana, qui le fixait maintenant avec curiosité. Anauel lui aussi avait quelque peu oublié Oran qui était toujours subjugué par la chevelure de la jeune fille dont il n’avait pas vu le visage. Il décida de faire les présentations. Se tournant vers Hanaelle, il déclara :
-         Princesse Hanaelle, je tiens à vous présenter un de ses fils de l’Ambassadeur.
Elle lui lança un regard noir. Le traître, il l’avait prise par surprise. Elle était débraillée, les cheveux en bataille. Elle n’avait vraiment ni l’allure, ni l’attitude d’une princesse. Elle prit une profonde inspiration et fermant les yeux pour se donner une contenance, elle se retourna. Anauel s’amusait beaucoup. Elle était vraiment devenue une jeune femme pleine de ressource.
-         Enchantée. Je suis ravie de faire votre connaissance, dit-elle d’une voix tout à fait charmante, un sourire sur les lèvres, en lui tendant sa main dans un geste gracieux.
Elle ouvrit les yeux et l’aperçut. Elle resta sans voix. Oran aussi était figé. Elle s’appelle Hanaelle et c’est la future Reine des Fées…se répétait-il sans cesse. Il n’arrivait même pas à bouger son petit doigt. Hanaelle resta un moment la main tendue dans le vide avant de s’évanouir. Il la rattrapa de justesse lui murmurant tendrement :
-         Mon ange, tu m’as tellement manqué.
Anauel et Mariana étaient demeurés sans voix. Leurs regards dubitatifs semblaient dire : que s’est-il passé ? ils se connaissent ? Mariana décida d’aller chercher un peu d’eau pour Hanaelle tandis qu’Oran et Anauel la déposaient délicatement sur le canapé. Quand elle fut installée, Mariana prit la relève et s’occupa d’elle. Anauel avait une foule de questions à poser à Oran. Il lui devait quelques explications.
-         Vous vous connaissez ?
-         Oui.
-         Depuis longtemps ?
Mariana ne lui laissa pas le temps de répondre.
-         Tu es Oran ? demanda-t-elle au jeune homme.
Il hocha la tête et elle poursuivit :
-     Et tu ne connaissais pas le nom d’Hanaelle.
-         Non, elle n’a jamais voulu me le dire… On dirait qu’elle avait peur de quelque chose.
Anauel fut surpris de l’intervention de Mariana, agréablement surpris. Elle avait su gagner la confiance de sa petite protégée qui lui avaient même fait des confidences… Il en était tout de même un peu jaloux. Le jeune homme leur raconta tout : leur première rencontre, leurs rendez-vous, leur premier baiser et leur échange de serment et son soudain départ suite à l’annonce de la maladie de son frère. Mariana put donner la version d’Hanaelle en fournissant quelques explications complémentaires, mais surtout décrire les sentiments de la jeune fille, son état d’esprit. Anauel lui fit le récit des mois qui suivirent son départ : le bannissement d’Hanaelle, sa fuite, ses errances…
Elle avait tant souffert et il n’avait pas été là auprès d’elle comme il le lui avait promis. Elle avait dû se sentir tellement seule… Mais maintenant, il était là et il ne l’abandonnerait plus jamais. Il allait l’aider, l’aider à sauver son monde et à retrouver son père…Il la prit dans ses bras et l’embrassa. La jeune fille se réveilla alors qu’il lui murmurait avec émotion au creux de son oreille qu’il l’aimait plus que tout au monde. Elle se blottit dans ses bras et lui répondit :
-         Tu m’as tellement manqué, mon amour. Maintenant, tu es là…
-         Oui, je suis là et je serai toujours là.
 
 
 
 
 
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H
vraiment sympa ton histoire... Bisous petite fée
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M
Merci vieux sorcier et elle est loin d'être terminée...  Bisous !