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285. Le troll et la fée: Chapitre 7 ( Un réveil mouvementé)

 

 

Chapitre 7 : Réveil mouvementé


Elle se réveilla en sursaut. Quelle heure était-il ? se demandait Zoéliana. Mais voyant Kunder toujours profondément endormi, les battements de son cœur se ralentirent. Rassurée, elle se détendit appréciant la chaleur qui se dégageait de ce corps étendu à ses côtés. Une douce langueur la prit et elle ferma les yeux mais les ouvrit tout aussi brusquement. Elle se redressa et s’étira. Il ne fallait pas se rendormir tout de suite, trop risqué. La situation dans laquelle elle se trouvait était plus qu’embarrassante et ce à différents niveaux. D’une, c’était une jeune fée de bonne famille. C’était ce qu’elle s’amusait-elle à dire à son père pour l’énerver. De deux, elle n’était ni trop prude ni trop naïve mais elle espérait trouver sa moitié.  De trois, elle ne voulait pas qu’il s’imagine des choses… elle n’avait pas profité de la situation ni de lui. Un sourire espiègle se dessina sur son visage à cette pensée, ni lui. Elle secoua légèrement sa tête. Il n’est plus temps de trouver excuses ou raisons, place à l’action. Ce qu’elle devait faire avant tout, c’était se lever sans le réveiller, récupérer ses vêtements et se rhabiller. Plus facile à dire qu’à faire car il était allongé à moitié dessus. Mais à force de volonté et de doigté, elle parvint à ses fins. A nouveau dans une tenue correcte, elle s’autorisa encore un peu de repos, le soleil n’étant pas encore sorti de sa nuit. Un peu à regret, elle s’éloigna de lui. La chaleur de ce corps qui l’avait tenue chaud une bonne partie de la nuit, lui manquait maintenant qu’elle se trouvait seule de l’autre côté du feu et qu’elle sentait la brise fraîche de la nuit lui caressait ses membres nus.

 

 

Kunder se réveilla à l’aube. Il ne sut pas exactement pourquoi ni comment mais il lui sembla que quelque chose lui manquait, n’était plus à sa place. Il se redressa et vit Zoéliana encore assoupie de l’autre côté de ce feu improvisé. Son visage qu’éclairait doucement le feu était paisible. Elle semblait sereine et sa respiration lente et régulière l’apaisait. En la regardant dormir, il en avait même oublié la situation dans laquelle ils se trouvaient plongés par sa faute. Moment de quiétude dans un tourbillon de dangers. Il se leva et son manteau glissa de ses épaules, il eut le réflexe de le retenir avant qu’il n’atteigne le sol. Il fut étonné de se retrouver totalement nu à l’exception de son manteau qu’il maintenait fermement contre lui. A cette quiétude qui l’avait submergé tout à l’heure, une brusque bouffée de colère l’envahit. Il se dirigea alors d’un pas rapide vers la petite fée et se mit à la secouait en lui hurlant presque dessus tant il ne parvenait plus à contenir ses émotions.

- Où sont mes armes. Où sont-elles ? Qu’en avez-vous fait ?

Après le premier mouvement de colère mêlé d’étonnement, il poursuivit tant bien que mal en essayant de ne pas trop la rudoyer.

- Et pourquoi suis-je nu ? Mais que s’est-il donc passé ?

Zoéliana, réveillée par les hurlements, ne comprenait pas encore ce qu’il se passait. Les yeux encore embués de sommeil , elle ne distinguait pas bien la personne qui se tenait debout devant elle et lui criait dessus.

- Pa…pa, dit-elle d’une voix cassée, en se frottant les yeux.

- Non, ce n’est pas papa. C’est Kunder et je veux savoir ce que vous avez fait de mes armes.

Zoéliana maintenant tout à fait réveillé et trouvant face à elle, un elfe à moitié nu et dans une colère noire, ne savait plus vraiment que dire ou que faire. Les joues empourprées, elle s’était retournée et avait désigné d’un doigt les armes sur un rocher au fond de la grotte.

Il alla les chercher, les déposa près de lui et vint se poster devant elle.

- Vous m’avez désarmé, m’avez laissé sans aucune arme pour me, non, pour nous défendre. Et si on nous avait attaqués ? Etes vous consciente du danger que nous encourrons ? En êtes-vous réellement consciente ou êtes vous trop stupide ?  Vous êtes certainement trop jeune et trop naïve pour le comprendre.

- Trop jeune, trop naïve, stupide ! explosa-t-elle, se relevant pour lui faire face. Mais pour qui se prenait-il, lui hurlait sa voix intérieure.

- Vous en avez pourtant bien l’air, rétorqua-t-il avec un regard plein de hargne.

- J’ai pris soin de vous tout la nuit et voilà ce à quoi j’ai droit !Vous voulez que je dise. J’aurais dû vous laisse mourir ! finit-elle en  hurlant à son tour

- Mais, je n’en serais pas mort. C’était juste un coup de froid.

- Vous avez violé mon intimité, reprit-il de plus belle après un bref silence.

- Non, j’ai pris soin de vous, riposta-t-elle. .Mais pourquoi êtes-vous si en colère ? Ce n’est pas la première fois que vous vous retrouvez nu devant une femme !!

- Et pourtant c’était tout comme, se dit-il quelque peu déboussolé.  Il s’était senti si vulnérable devant ce petit bout de femme que cela qui l’avait mis hors de lui. Elle l’avait vu sans ses armes, sans son armure, dans toute sa faiblesse. Elle l’avait vu lui, Kunder, ayant besoin d’elle. Sa colère n’était pas dirigée contre elle mais contre lui-même. Elle était sous sa responsabilité et pas l’inverse. C’était à lui de s’occuper d’elle et il se devait de rester vigilant. Et en plus d’avoir faibli, il avait perdu tous ses moyens face à elle.  Mais, qu’ai-je fait ? qu’ai-je dit ? ne put-il s’empêcher de penser.

Zoéliana continuait de son côté à se justifier, à s’expliquer.

- Vous étiez malade, vos vêtement étaient trempés et vous étiez brûlant de fièvre. Le feu ne parvenait pas à vous réchauffer et je n’avais plus assez de force pour créer une nouvelle boule de feu suffisamment puissante pour vous réchauffer. Je ne pouvais pas vous laisser dans cet état, parvient-elle à dire d’une traite pour ne pas lui laisser le temps de l’interrompre. Elle conclut par un faible Pardonnez-moi s’il vous…

Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase que deux bras puissants la serrèrent . Elle se retrouvait maintenant contre lui. Elle n’osait pas le regarder. Il lui souleva délicatement le menton. Apeurée et gênée, elle ne résista pas et la gratitude qu’elle lut dans son regard la rassura. Elle se détentit

- Merci pour votre sollicitude et votre gentillesse. Ca me touche beaucoup.

Puis sans rien dire, il prit ses vêtement et sortit s’habiller. Rentrant à nouveau dans la grotte, il ajouta :

- Il faut se dépêcher et rattraper le temps perdu. Les hommes lancés à notre poursuite ne doivent pas être bien loin. Nous sommes encore à plusieurs  jours si ce n’est à plusieurs semaines de marche de notre destination.

Désarçonnée, elle le regarda simplement faire. Comment pouvait-il passer d’un tel accès de fureur à un tel élan de gentillesse, s’interrogeait-elle. 

Il passa près d’elle, toujours immobile, et joua avec une de ses mèches avant de récupérer ses armes et de s’en revêtir. A ce moment-là, Zoéliana se dit qu’elle aurait bien du mal à le comprendre et que les elfes étaient des créatures au tempérament de feu, lunatique et bien mystérieux.

 

 

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A
franchemen j'adore tu peut me dire kan tu mètera le chapitre 8 j'ai tros hate
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