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40. Un amour de fée ( 6/...) : chapitre 9

Chapitre 9 : L’homme mystèrieux
 papillon
Hanaëlle avait bien du mal à cacher sa véritable identité dans cette boutique qui était pour elle une sorte de chez-elle. Son monde lui manquait, non pas que le monde des humains ne soit pas attrayant et attirant ; mais elle avait tout perdu. Elle y avait laissé tous ses amis. Du jour au lendemain, elle avait décidé de devenir humaine pour lui. Elle avait fait tout ça pour Oran et elle se retrouvait seule. Heureusement, elle avait rencontré Mariana, qui lui rappelait parfois sa mère de par sa gentillesse. Elle ne lui avait pas dit toute la vérité. Il était vrai que son père l’avait chassée en apprenant qu’elle était amoureuse d’un humain : elle, la future reine des fées ! Comment avait-elle pu oser ? Elle savait simplement que les sentiments ne se commandent pas et qu’elle était prête à tout quitter pour Oran, ce qu’elle avait fait poussé par la colère de son père. Elle savait bien au fond d’elle-même qu’il l’aimait même s’il avait trouvé insupportable l’idée qu’elle, la princesse Hanaëlle, aime un mortel. Mais, rien n’avait pu la retenir dans sa fuite même pas son fidèle serviteur Anauel, qui la connaissait depuis qu’elle était enfant et l’aimait comme sa propre fille. Il avait essayé de la convaincre, en vain. Elle était aussi têtue que son père et avait la rancune tenace. Que de souvenirs douloureux....ne cessait-elle de se répéter. Elle fut interrompue par l’arrivée d’un client peu ordinaire. Il était vécu d’un costume magnifique de velours noir qui rappelait ceux portés au siècle dernier et avait un chapeau de feutre noir qui lui cachait une partie du visage. Mariana était partie faire une course et Hanaëlle était chargée du magasin. C’est sûrement un excentrique richissime, pensa-t-elle. Elle se dirigea vers l’homme qui regardait de très près une statuette et lui demanda s’il n’avait besoin de rien.
-        Merci, mademoiselle. Je ne fais que regarder, lui dit-il en lui souriant et en se détournant d'elle pour contempler à nouveau la statuette, qui ne mesurait qu'une dizaine de centimètre et représentait une fée assoupie sur un champignon qu’un petit écureuil regardait dormir.
-        Vous êtes sûr. Vous ne recherchez pas un article en particulier ? demanda-t-elle poliment.
-        Merci de vous occuper si bien de moi, mais je vous assure que je ne veux que jeter un coup d’œil, répondit-il sans lever les yeux.
-        Bien, monsieur.
-        Puis-je vous demander quelque chose ?
Il s’était relevé et était plus grand qu’Hanaëlle qui devait lever les yeux pour le regarder. Dieu qu’elle était petite. Sa petite taille était bien plus gênante dans ce monde-ci.
-        Oui, bien sûr .
-        Quel est votre nom si ce n’est pas indiscret ? Vous n’êtes pas la fille de la propriétaire, il me semble.
-        Non, vous avez raison.
Avant qu’elle n’ait pu en dire plus. L’homme avait repris.
-        Je ne voulais pas être indiscret. Mais vous me rappelez quelqu’un.
Hanaëlle ne connaissait personne à part les clients de la boutique et quelques amis de Mariana. Très peu de fées, qui vivaient dans ce monde, connaissaient son nom et personne ne devait savoir où elle était. Cela faisait des mois qu’elle s’était enfuie.
-        Ca ne ma dérange pas. Je m’appelle Hanaëlle.
Lorsqu’elle prononça son prénom, la physionomie de l’homme changea brusquement. Il porta la main à son cœur. Il semblait faire un malaise. Elle lui proposa de s’asseoir et lui emmena un verre d’eau fraîche. Elle décida de fermer la boutique jusqu’au retour de Mariana.
-        Vous allez mieux, monsieur ? demanda-t-elle inquiète.
-        Arrête de me vouvoyer, s’il te plait.
Cette voix lui semblait familière. Mais qui était-il ? Hanaëlle recula d’un pas. Elle n’avait pas peur mais ce mouvement fut instinctif.
-        Tu ne me reconnais donc pas. Depuis que tu es partie, je suis à ta recherche. Et il a été très difficile de te retrouver.
-        Mais cette voix, ne serait-ce pas …
-        Mais oui, c’est bien moi.
D’un geste, il retira son chapeau et elle aperçut ses longs cheveux gris attaché par un ruban noir. Elle se jeta dans ses bras et se mit à pleure à chaudes larmes.
-        Anauel, Anauel, c’est bien toi. Si tu savais comme tu m’as manqué. Je me suis sentie si seule…
Les paroles jaillissaient de sa bouche. Elle n’arrivait pas à s’arrêter, l’émotion était trop forte. Anauel l’obligea à se taire, essuya de sa main les larmes qui striaient ses joues et la fit asseoir à ses cotés.
-        Princesse,…
-        Je ne suis plus une princesse, coupa Hanaëlle, qui du coup avait retrouvé tous ses esprits. Elle le fixait, le regard légèrmement courroucé
-        Et tu ne me tutoies plus ?poursuivit-elle.
-        Hanaëlle, nous avons besoin de toi. Ton peuple a besoin de toi !,s'exclama-t-il la voix pleine d'emotion
Elle se leva brusquement. La colère se lisait à présent sur son visage.
-        Je n’ai plus de peuple, mon père m’a reniée parce que j’aime un humain. Je n’ai plus de maison et encore moins de peuple. Je ne suis rien pour vous !
-        Vous êtes notre seule chance !
-        Je n’appartiens plus au monde des fées !
C’est à cet instant que Mariana entra, Hanaëlle avait oublié de la fermer à clef, et qu'elle aperçut Hanaëlle et cet homme aux oreilles pointues. Elle avait entendu la dernière phrase qu’avait prononcée Hanaëlle , puis ce fut le noir total. Avant de s’évanouir, elle eut cette dernière pensée : C’était donc vrai ! !...
 
A suivre …
 
Marypistache
 
 
 
 
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