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30. Un amour de fée ( 2/...) de Marypistache : chapitre 3&4

 

Chapitre 3 : Quels vêtements étranges !
papillon
 
Elle portait la jeune fille sur son dos quand elle l’entendit murmurer : Oran… Oran…
Mariana la déposa sur le canapé et alla chercher une serviette pour l’essuyer ainsi qu’un pyjama pour qu’elle soit au sec. Elle n’avait pas eu le temps de faire attention aux vêtements de la jeune fille. Elle n’avait vu que son regard désespéré rempli de larmes. Ses vêtements étaient bien étranges. Il semblait fait de feuilles et de fourrure. C’était la première fois qu’elle voyait des vêtements pareils. Ils lui rappelaient bien quelque chose mais quoi?… Elle mit ses affaires de côté et changea la jeune fille. Ses cheveux roux étaient ternes et semblaient avoir connu des jours meilleurs. Maintenant qu'elle était au sec, au chaud sous une couette et le front recouvert d’un gant humide, elle avait l’air mieux. La fièvre était un peu tombée. Mariana décida de la faire manger un peu. Elle lui prépara une bonne soupe de potiron, avec une cuillère de crème fraîche, qui avait le don de lui remonter le moral quand elle avait le cafard. Elle lui servit un bol. Arrivée dans le salon, elle vit les vêtements qu’elle avait abandonné aux pieds du canapé et déposa le bol de soupe sur la table basse, quand elle s'aperçut que la jeune fille dormait profondément. Elle put donc s’y intéresser enfin. La cape noire qui lui couvrait tout le corps était faite d’une pièce et était douce comme du velours. L’ensemble qu’elle portait était constitué d’un bustier et d’une petite jupe, le tout couleur émeraude et ambre. Le motif du tissu ressemblait à un assemblage de feuilles jaunies et fraîchement cueillies. Légers et délicats, Mariana les manipulait avec précaution. Elle décida de ne pas le passer à la machine mais de s'en occuper elle-même. Elle se mit au travail. L’opération lui parut encore plus difficile que prévue car elle avait peur de les abîmer. Elle les lava tant bien que mal. Une idée ne cessait de lui trotter dans la tête, il lui semblait avoir déjà vu ces vêtements mais où ? Là était la question
 
Chapitre 4 : La jeune fille mystérieuse
papillon
 
Elle retourna s’occuper de la jeune inconnue qui dormait toujours à point fermé. Elle n’avait pas vu l’après-midi passer, entre les factures, les lettres et la venue inopinée de la jeune fille. Une question la turlupinait : qu’est-ce qui avait bien pu lui provoquer un tel malaise? Elle abandonna la jeune fille sur le canapé, lui laissant un petit mot bien en évidence sur la table basse, afin qu’elle ne s’inquiète pas de se retrouver dans un lieu inconnu à son réveil. Elle descendit pour la deuxième fois de la journée dans sa boutique. L’horloge indiquait six heures. D’habitude, la boutique restait ouverte jusqu’à sept heures trente pour les retardataires, mais surtout pour qu’elle puisse faire les comptes de la journée. Elle n’aimait pas ramener du travail chez elle. Elle se dirigea vers la porte, vit en passant les lettres qu’elle n’avait pas totalement finies de traiter et continua son chemin jusqu'à se retrouver à l'endroit même où s’était tenue la jeune fille quelques heures auparavant. Elle essaya de se remémorer sa position pour parvenir à trouver le point convergent. Sur le moment, elle avait essayé de trouver ce qui avait attiré le regard de la jeune inconnue, mais son brusque malaise avait détourné son attention. Elle avait réussi à délimiter une section, située entre les posters, les tableaux et les deux dernières rangées de livres qui concernaient la civilisation des fées.  Les trois tableaux illustraient à merveille selon Mariana le monde des fées et étaient d'une artiste qu'elle appréciait particulièrement, Stéphanie Pui-Mun Law. D’autres artistes,dont les styles différaient mais tout aussi talentueux, avaient leurs oeuvres exposées dans cette boutique qui tentait de recréer en son sein toute la magie que recélait ce monde. Mariana avait choisi tous les posters de fées qui décoraient sa boutique. . Mariana les avait regroupés sous le nom des " Fées de lumière". Elles dégageait une lumière qu'elle trouvait si apaisante qu'elle pouvait rester un long moment à les contempler. Elles semblaient illuminer la pièce en y diffusant une aura douce et rassurante. Trois livres étaient mis en valeur sur un présentoir. Le premier des trois, situés à l'extrême gauche, portait le nom magique de Faerie et était du célèbre auteur de la trilogie, Le Seigneur des Seigneurs, Tolkien. Le second avaient l'apparence d'un ancien grimoire dont le cuir vieilli arboré les tons auburn de l'automne et recelait les secrets des anciens peuples. Il portait en lui toute la magie qu'offrait Dame Nature à ceux qui savaient l'écouter et arborait le nom mystèrieux d'Herbier Féerique. Le dernier, situé sur le présentoire de droite, Mariana l'avait aimé pour sa fraîcheur. Sa couverture était à ses yeux une invitation au voyage. En effet, adoptant la présentation d'un carnet de voyage, il semblait regrouper les croquis, les notes, les plans, les impressions et les trouvailles d'un véritable chasseur de fées. Elle nous invitait à le suivre dans ses pérégrinations et à partir nous aussi à l'aventure en devenant, à notre tour, un chasseur de fées. Ce petit guide recélait à ses yeux un véritable trésor et du rêve à foison. Ces constatations faites, elle n’arrivait toujours pas à comprendre ce qui avait fait réagir si violemment la jeune fille. Elle s’était rapprochée de l’endroit qu’elle pensait être la cause de tout, pour l'examiner plus précisément. Un détail lui avait peut-être échappé...Jugeant qu'elle n'avait toujours pas, après une bonne heure de recherche, l'ombre d'une réponse tout en jetant un coup d’œil à l’horloge qui marquait déjà dix-huit heures dix, elle décida d’aller rendre visite à sa jeune inconnue. Cette dernière s’était réveillée, avait lu le petit mot de Mariana, qu'elle avait laissé ouvert négligemment sur la table basse et était en train de manger le bol de soupe. Elle avait vu Mariana entrer mais continuait de manger. Mariana, quant à elle se dirigea dans la cuisine et fit deux tasses de chocolat chaud maison accompagné de chantilly. La jeune femme avait fini son bol de soupe et débarrassa Mariana d’une de ses tasses. Cette dernière s’assit sur le fauteuil juste à côté du canapé et toujours sans prononcer un mot, tournait d’un geste lent la cuillère dans le chocolat fumant. La jeune inconnue tenant toujours la tasse dans ses mains, regarda Mariana et la remercia d’une voix basse et pleine de reconnaissance pour sa gentillesse.
-        Mais de rien, répondit Mariana la regardant tendrement.
-        Je ne voulais pas vous causer tout ce tracas. Veuillez m’excuser. Je ne veux pas vous déranger plus longtemps. Où sont mes affaires que je puisse me changer ? demanda d’un souffle la jeune femme en se levant.
-        Asseyez-vous et calmez-vous. Vos affaires sont en train de sécher, je les ai lavées. Vous ne me dérangez pas du tout, mais, je vous avouerai que vous m’avez fait peur. Vous voulez partir mais avez-vous au moins un endroit où allez ?
La jeune femme n’osait pas regarder Mariana. Elle gardait la tête baissée.
-        Je ne cherche pas vous mettre mal à l’aise. Je veux vous aider parce que vous semblez avoir des ennuis. Je ne vous poserai pas de questions. Je suis là si vous voulez parlez Pour cette nuit, ne vous inquiétez, je vous héberge. Je veux juste connaître votre prénom.
-        Hanaelle.
-        Enchantée, Hanaëlle. Moi, c’est Mariana.
La jeune femme regarda pour la première fois Mariana et lui adressa un regard reconnaissant et son plus beau sourire. Mariana était une jeune femme de 28 ans, à l’allure jeune et alerte. Ses cheveux bruns lui encadraient le visage. Des petites lunettes noires soulignaient son regard curieux. Elle était, comme elle aimait le dire, enrobée comme les glaces au chocolat et un sourire flottait toujours sur ses lèvres. Voilà la personne qu’Hanaelle avait en face d’elle et cette personne la rassurait. Pour la première fois, depuis des jours, elle se sentait à l’abri, en sécurité.
-        Bon Hanaelle, déjà on arrête de se vouvoyer, je ne suis pas si vieille que ça quand même ! Je pourrais à la rigueur être ta grande sœur. Tu as quel âge, dis-moi ?
-        16 ans, répondit-elle du tac au tac.
-        Bon, demain si tu veux et si tu te sens mieux, je t’emploie dans ma boutique...
Hanaelle était radieuse malgré ses traits tirés. Même ses cheveux semblaient avoir repris de leur éclat. Surprise par la réaction d’Hanaelle, Mariana s’était tue pour regarder la jeune fille qui s’était comme illuminée. Mais déjà, elle poursuivait :
-        Mais, il faudra demander la permission à tes parents.
-        Je suis orpheline.
Succéda alors à la brusque montée de joie, une tristesse sans borne. Ses yeux avaient retrouvé leur éclat triste et commençaient à s’embuer. Eux, qui à l’instant avaient une couleur vert émeraude, étaient comme devenus ternes, d’un vert sombre. Tout en continuant à lui parler , Mariana se leva pour aller déposer les tasses dans la cuisine , en laissant le bol à sa place, bien en évidence devant la jeune fille. Cherchant un moyen de dissiper le désespoir qui s’était emparé de la jeune orpheline, elle s’affairait à laver la vaisselle sale de la journée, quand elle l’appela de la cuisine :
-        Hanaelle, ne pourrais-tu pas ramener le bol qui est sur la table s’il te plaît. Tu serais un ange.
Hanaelle se leva, prit le bol et se dirigea d’un pas lent vers la cuisine. Comme pour chasser ses pensées noires, elle secoua la tête et sa chevelure de feu, qu’elle avait ramassée en chignon, se dévoila dans toute sa splendeur. Elle apparut ainsi dans la cuisine. Mariana ne put s’empêcher de se dire que cette fille était déjà une femme à la beauté fatale qui ferait tomber de nombreux hommes à ses pieds. La jeune beauté semblait même avoir retrouvé le sourire.
-         Tu ne vas pas rester à te morfondre ici alors qu’il y a de l’animation en bas, poursuivait Mariana. Pour les papiers et le reste, on verra plus tard. Je t’embauche comme stagiaire si tu le veux bien. Tu seras nourrie et logée le temps de retomber sur tes pattes. Et tu seras payée à la journée. Ca te va ?
-        Je serais ravie de travailler pour vous. En plus, je m’y sens déjà comme chez moi .
Les deux jeunes femmes bavardèrent encore un peu sur les termes du contrat, et au sujet du salaire. Elles convirent qu’Hanaelle serait payé au tarif minimum en rigueur pour une mineure. Après la journée qu’elle venait de vivre, Mariana tombait de fatigue. Elle offrit son lit à la jeune fille qui refusa en ajoutant qu’elle avait tellement bien dormi sur le canapé que ça ne la dérangeait pas de continuer sur sa lancée. Après avoir pris un bon bain et avoir vérifié qu’Hanaelle dormait  profondément, elle alla se coucher en se demandant ce que pourrait bien lui réservait la journée de demain.
A suivre...
Marypistache
 
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Commenter cet article
C
Coucou Marypistache,<br /> j'ai repéré quelques petites fautes dues à la frappe...<br /> "ju-s-qu'à se retrouver à l'..."<br /> "Trois li-v-res"<br /> "je suis là si vous vous parlez"<br /> et tout à la fin "Hanêlle"<br /> Sinon je me réjouis de lire la suite, peu à peu, d'autant plus que j'adore le fantastique et le monde de Tolkien, il faudra que je lise aussi Faerie.<br /> A bientôt<br /> Bizz<br /> Le boîteux-fou<br />
Répondre
M
Pour Faerie, je n'ai pas encore non plus eu l'occasion de le lire. Sinon, je te remercie, une fois de plus pour ta relecture qui m'a permis de corriger ces erreurs de frappe et de compléter mon texte... J'avais des trous à compléter! Merci encore et si tu le relis, j'espère que tu apprécieras les précisions et les détails que tu m'as permis d'apporter!